Besoin d’ailleurs… Alors je m’imagine, au bord de la mer, face à elle afin de la voir bouger, frémir, et comme les vagues sur la grève déposer mes pensées une à une sur du papier. Je ne veux entendre aucune autre musique que le bouillonnement de l’écume, comme un frémissement, telle une émotion intérieure partagée. Je ne veux pour éclairage que la lumière du jour et du soleil pour les reflets dorés. Je ne veux pour horizon que l’infini pour mieux me perdre dans mes pensées. Je ne veux pour présence à mes cô
Je suis sûre que c’est à ce moment-là, bien précis dans le temps, que la cassure entre mon père et moi a été définitive, dans ma tête, dans mon cœur et dans mon être le plus profond. Une sorte de blessure qui s’est transformée au fil du temps en plaie purulente, comme une gangrène, dont on ne peut se défaire, ni guérir. Il faut amputer, si l’on ne veut pas crever! La gangrène, c’était lui, alors j’ai coupé, sans la moindre hésitation, ni regret!
Moi, la passagère clandestine, j’ai pris des notes tout au long de ma vie, depuis l’âge de dix ans. Tout d’abord, au crayon sur des cahiers d’écolière, puis recopiées, tapées sur une machine à écrire, et pour finir, sur un ordinateur. Je suis l’auteure de ces lignes, de ces pages. Ce n’est que mon appréciation, mon vécu, mon regard sur ma vie, tel que je l’ai traversée. Nul n’a imaginé qu’un jour je deviendrais écrivain. Avant d’être imprimées sous forme de livre, ces notes m’ont suivie partout. Elles ont f